Diella (qui signifie « soleil » en albanais) est le nom d’un chatbot alimenté par l’IA qui travaillait jusqu’à présent pour le portail du gouvernement albanais. Mais elle a reçue une promotion que même l’IA la plus intelligente au monde n’aurait probablement pas pu prévoir : elle a en effet été promue au titre de ministre, marquant ainsi la première fois qu’une intelligence artificielle est officiellement nommée à un poste ministériel. La ministre virtuelle sera à l’avenir responsable des appels d’offres publics, un domaine réputé pour sa corruption envahissante et son manque de transparence dans le pays des Balkans.
La lutte contre la corruption alimentée par l’IA
Le Premier ministre Edi Rama, qui ne jouit pas lui-même de l’unanimité, a présenté Diella comme étant « incorruptible et transparente ». L’IA est censée attribuer les contrats de manière plus équitable que les hommes et femmes politiques. Elle doit également faire en sorte l’influence humaine est minimisée, pour qu’ainsi, le gouvernement albanais puisse de nouveau se fier aux procédures gouvernementales.
Mais il reste à voir si cette mesure apportera réellement plus de transparence, car quelques questions restent en suspens. Les premières critiques se demandent déjà dans quelle mesure une IA peut travailler de manière réellement indépendante dans un environnement qui reste soumis au contrôle politique et aux structures de pouvoir déjà en place. La question de savoir qui exactement est responsable de la programmation et qui contrôle les décisions reste également ouverte.
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Nombreux sont les pays où il réside actuellement un fort mécontentement vis-à-vis de la politique. Ce phénomène peut être perçu en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, entre-autres, pays où les gens descendent de plus en plus souvent dans la rue pour protester contre les gouvernements. Aux États-Unis, les gens se demandent même si la démocratie n’est pas en danger, et beaucoup d’autres autres pays voient leurs populations en proie à un mécontentement grandissant.
L’IA peut-elle nous aider à lutter contre le désenchantement vis-à-vis de la politique ?
On est donc en droit de se demander s’il serait possible de convaincre à nouveau les gens que la politique peut améliorer les choses dans l’intérêt des citoyens. Mais d’un autre côté, on peut se demander si une intelligence artificielle peut être la réponse à nos problèmes. Un homme politique peut-il regagner vraiment la confiance de ses concitoyens grâce à une technologie en laquelle une partie de la population n’a guère confiance ?
Étant donné que l’IA dépassera l’intelligence humaine à plus ou moins long terme, nous nous devons d’aborder ce sujet. Pour certains, ce que l’Albanie est en train de faire est une expérience intéressante en matière de numérisation. Mais pour d’autres, il peut s’agir d’un signal politique à la valeur douteuse dans les faits.
Une chose est sûre : avec Diella, l’Albanie a créé un précédent sur la scène internationale. La question de savoir si l’IA peut en fin de compte réellement renforcer la confiance dans la politique devrait être observée avec attention bien au-delà des frontières du pays, et c’est là une affaire que nous suivrons avec intérêt, bien entendu. En attendant, vous pouvez déjà nous dire ce que vous pensez : la politique assistée par l’IA constituerait-elle l’avenir pour notre monde ou n’est-elle qu’une aberration politique ?
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Ça peut être drôle ou catastrophique.
C’est la négation du suffrage universel en toute transparence.
Le circulez il n’y a rien à voir, le point final à la société du spectacle aussi.