Le jeu dont on parle est Pokémon Friends. Oui, il est techniquement gratuit sur Android et iOS. Mais après à peine un quart d’heure de jeu, on vous claque un énorme paywall. Pas le temps de s’amuser, on vous demande déjà de sortir la carte bancaire. Et le pire? Ce n’est que le début.
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Un jeu pour enfants? Avec un paywall en embuscade
Le principe est simple: vous fabriquez des peluches de vos Pokémon préférés en gagnant du fil à travers des mini-jeux. Chaque type de fil correspond à un type de Pokémon (eau, feu, etc.). Les peluches sont générées aléatoirement. Cette mécanique est déjà assez perverse en soi. On parle de « gatcha game » où les récompenses sont aléatoires afin de vous inciter à jouer davantage pour obtenir la peluche que vous voulez réellement.
Mais rapidement, vous êtes bloqué. Deux niveaux joués, et c’est terminé. Il faut attendre des heures pour rejouer… ou passer par la boutique. Et pourtant, la page du jeu promet plus de 1200 puzzles. Où sont-ils? Derrière un mur de paiement, bien sûr.
Un modèle économique toxique
Le plus rageant, c’est que les mini-jeux sont loin d’être mauvais. Ils sont même fun. Rien de révolutionnaire, mais assez accrocheur pour occuper vos pauses, même en tant qu’adulte. Mais encore une fois, on vous tient par la frustration. Vous voulez continuer? Payer devient une obligation déguisée.
Après une dizaine de minutes, on tombe sur le message ci-dessous nous invitant à faire un tour dans la boutique pour acheter un DLC si on souhaite jouer autant de fois qu’on veut. Et si vous refusez, il faut carrément attendre le lendemain pour avoir le droit de rejouer une poingnée de niveaux.
10 euros pour débloquer un jeu « gratuit »
Le pack de base vendu 9,99 euros permet de jouer au jeu de façon illimitée. Et là, miracle: plus de limite, plus de timer, plus d’attente. Plus besoin d’attendre unne douzaine d’heures pour continuer à jouer. Tout d’un coup, Pokémon Friends devient sympa, limite addictif. La magie opère enfin… mais pourquoi ne pas avoir proposé ça d’entrée de jeu sur mobile?
Surtout que le jeu est aussi sorti sur Nintendo Switch et Switch 2, en version payante à… 9,99 euros! Mais non, à la place, on vous fait passer par la case frustration, en espérant que vous craquiez. Un modèle qui s’assume à peine, mais qui devient de plus en plus courant. En particulier sur mobile où les joueurs son plus habitués et plus désensibilisés aux microtransactions.
Un casino pour enfants
Plutôt que « free-to-play », on devrait parler de « free-to-try » avec Pokémon Friends. On peut installer et essayer le jeu gratuitement sur son smartphone. Il faut ensuite payer pour débloquer tout le contenu. De nombreux jeux mobiles premium ont adopté cette approche. Et cela n’a rien de scandaleux en soi.
Nombreux sont les joueurs et joueuses à préférer payer un jeu plutôt que de jouer à un énième jeu freemium bourré de pubs et d’achats in-app. Sauf que pour Pokémon, cette stratégie a l’air malintentionnée. Le prix de 9,99 euros pour débloquer le jeu est non seulement élevé, mais vous ne débloquez même pas vraiment tout le jeu.
Il faut encore une fois passer à la caisse et acheter des packs pour débloquer tous les niveaux. Et si vous voulez obtenir toutes les peluches, débloquer tous ces niveaux est presque indispensable. Sur la boutique virtuelle du jeu, le prix des packs varie entre 17,99 et 39,99 euros. QUARANTE EUROS! Ce n’est pas pour rien que les notes de Pokémon Friends sur l’App Store et le Play Store sont si catastrophiques (entre 1 et 2 étoiles).
Pokémon Friends aurait pu être un excellent petit jeu premium, mais il a préféré se plier aux pires tendances du jeu mobile “gratuit”. Et vous, que pensez-vous de Pokémon Friends? Pensez-vous qu’on puisse parler d’arnaque?
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