Quand j’étais petit, je prenais la voiture avec mon père, qui me conduisait à l’entraînement le soir. À l’aller comme au retour, nous écoutions parfois une station de radio que je ne connaissais pas auparavant, mais qui correspondait à mes goûts musicaux et répondait à mon souhait de « moins de blabla, plus de musique ». Après tout, qui n’en a pas assez des publicités qui interrompent leur écoute ? J’ai récemment découvert une application appelée NTS Radio qui répond à nouveau à ce même besoin.

Tout a commencé par une publicité sur Instagram

J’ai été intrigué par la publicité qui ne ressemblait pas du tout à ce que l’on voit habituellement, avec juste une image de l’interface utilisateur et la promesse de musiques appartenant à la City Pop. J’ai d’abord ignoré la publicité, mais j’ai fini par télécharger l’application après que la pub soit réapparue sur mon écran quelques jours plus tard.

Dès qu’on l’ouvre, l’application nous accueille avec une interface très propre et minimaliste. Il n’y a que 5 options en bas, et tout est intuitif. L’application propose des flux radio en direct, vous permet de découvrir des artistes via un système de sélection, et distribue des « guides » musicaux qui sont des sélections de morceaux emblématiques appartenant à certains genres et/ou artistes.

Ces sélections sont créées par les membres de la communauté et consistent en une seule piste durant généralement entre 1 et 2 heures, avec un fondu enchaîné très fluide qui permet de passer d’une chanson à l’autre. On peut consulter la liste des titres, bien que l’application ait bloqué les horodatages derrière un « paywall ».

Voici l’interface principale. Le lecteur qui se superpose rend la navigation très simple tout en écoutant.

En quoi cette application est-elle différente de Spotify ?

Pour commencer, vous ne trouverez pas ici les artistes célèbres qui font les classements d’écoute dans le monde entier. NTS Radio est une application de radio gratuite qui survit grâce aux dons de la communauté.

L’application n’a pas l’intention d’offrir une expérience piste par piste, mais adopte plutôt une approche plus classique et plus underground. Au lieu de rechercher les chansons que vous aimez, elle encourage à consulter les flux de musique inconnue disponibles pour vous lancer en territoire (presque) inconnu. Envie d’écouter du rock libanais des années 60 ? Il y a un flux pour cela. Vous avez besoin de musique folklorique traditionnelle birmane ? C’est possible. Vous travaillez et vous cherchez des morceaux de musique classique hongroise pour vous aider ? NTS fait ça également. L’application propose également de se plonger dans l’œuvre et l’histoire de certains artistes plus ou moins célèbres grâce aux sections « In Focus ».

Si j’ai d’abord été attiré par la promesse d’une playlist City Pop, mon coup de cœur actuel est une sélection de morceaux de jazz japonais. Ceux-ci sont fréquemment « interrompus » par une voix féminine récitant des extraits des Cent versets du Japon ancien.

Les mixtapes sont des flux en direct que vous pouvez écouter à tout moment.

NTS Radio : de la musique gratuite pour tous ?

La seule « interruption » indésirable est une brève introduction du « NTS Logo » au début de chaque sélection. Et bien que l’application encourage les dons, il n’y a que peu ou pas de rappels. L’application se fond naturellement dans le décor, et l’inscription est gratuite et permet de débloquer certaines fonctionnalités. La communauté dispose également d’un serveur Discord, ainsi que d’une très ancienne chaîne YouTube avec de courtes présentations d’artistes et de musique. On sent qu’ils sont passionnés de musique et qu’ils encouragent les discussions autour des genres et des artistes.

En résumé, NTS Radio est une petite application par des mélomanes, pour des mélomanes. Il s’agit de découvrir et de se plonger dans des genres, des artistes et des époques inconnus. Elle n’a probablement pas la même portée que les applications musicales les plus connues, mais elle peut satisfaire quelques désirs de nouveautés, et je vous recommande vraiment de l’essayer.