Les technologies modernes, et en particulier les smartphones, nous aident à nous connecter d’une manière qui était inimaginable jusqu’à très récemment. La quantité d’informations auxquelles nous pouvons accéder est sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Ainsi, lorsqu’un événement majeur se produit quelque part, l’information se répand comme une traînée de poudre.

Mais vouloir savoir ce qui se passe est quelque chose de naturel. Nous avons simplement besoin de savoir ce qui se passe dans le monde pour prendre des décisions plus éclairées. Malheureusement, l’environnement technologique dans lequel nous recherchons ces informations peut être très néfaste pour notre santé mentale.

Doomscrolling, un virus mental

Je ne vais pas m’étendre sur la façon dont les médias et les réseaux sociaux peuvent nuire à notre santé mentale au sens classique du terme, mais sur les dangers qui découlent de la possibilité d’accéder à de telles quantités d’informations.

Parce que l’information demande à notre cerveau de travailler très dur pour la catégoriser et la mettre en contexte. Mais lorsque les informations que nous recevons sont négatives, alors elles peuvent vous épuiser encore plus, ce qui ne nous empêche pas d’en redemander, au contraire! Dans les années 70, certains chercheurs parlaient de syndrome du grand méchant monde ou « Mean world syndrome« , une sorte de biais de confirmation qui nous amène à croire que le monde est plus dangereux et plus sombre qu’il n’est vraiment.

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Faites attention à vos habitudes de consommation de l’information / © NextPit Source de l'image : NextPit

Le doomscrolling, le fait de « scroller » ou faire défiler son fil d’actualité à la recherche d’informations sur des désastres ou « doom » est à la fois une cause mais aussi un produit de ce biais cognitif détaillé ci-dessus. 

Certains médias et les créateurs de contenu le savent très bien et s’attachent à présenter les dernières actualités plutôt que la vérification des faits, avec des titres clickbait qui déclenchent nos mécanismes d’anticipation.

Les utilisateurs peuvent passer d’innombrables heures à faire défiler leur flux d’informations à la recherche des derniers développements négatifs. Le résultat est ce que l’on appelle aux US le Headline stress disorder, le trouble du stress lié aux titres (les titres d’articles de presse) qui décrit une série de symptômes de fatigue et d’anxiété qui se manifestent chez les utilisateurs qui continuent à lire des actualités négatives.

Peut-on s’autoréguler face au doomscrolling?

Puisque NextPit est un site web concentré sur la tech, nous allons aborder cette question sous cet angle et sous cet angle uniquement. Les smartphones disposent d’outils pour vous aider à combattre la démangeaison de faire défiler plus loin. Les outils de bien-être numérique sont correctement mis en œuvre dans les deux écosystèmes, Android et iOS, et c’est le bon moment pour commencer à les utiliser.

Tout d’abord, être conscient du problème et suivre son niveau de stress peut être l’outil le plus efficace pour lutter contre les effets négatifs de l’actualité. Plusieurs smartwatches proposent des mesures de « surveillance du stress ». Si vous remarquez une hausse de votre niveau de stress sans explication apparente, vous devriez peut-être faire plus attention au contenu que vous consommez.

Surveiller vos habitudes grâce à des tableaux de bord de bien-être numérique est le moyen le plus simple de trouver l’origine de ce stress: regardez combien d’heures vous passez sur différentes plateformes comme TikTok, Twitter, Facebook et YouTube et essayez de vous fixer des limites personnelles. Si vous avez du mal à arrêter de lire les actualités avant de vous coucher, cela peut aussi être un signe qui doit vous sensibiliser.

Mais le solutionnisme tech n’est pas non plus un remède miracle, en aucun cas. Il existe quelques bonnes pratiques de consommation de l’actualité que vous pouvez suivre, comme être conscient du contenu que vous consommez, éviter de lire les actualités avant de dormir et équilibrer les articles positifs et négatifs, et lire une grande variété de sujets.

Mais ce n’est pas le rôle de NextPit de vous dire quoi lire, regarder ou écouter ni comment le faire. Eh puis vous faites bien ce que vous voulez hein. Si vous voulez scroller, scrollez-donc! L’idée est juste de parler de l’éventuelle ou la potentielle fatigue mentale qui peut survenir lorsqu’on envisage l’information comme un produit de divertissement.

Mais maintenant, je m’en remets à vous. Pensez-vous faire du doomscrolling? Vous ressentez du stress ou de la fatigue mentale face à l’actu dernièrement? Ou peut-être que vous arrivez à décrocher et à ne pas tomber dans la spirale de l’information, dans ce cas, partagez vos conseils!